Bienvenue dans notre rubrique "Portrait de femmes". Ici, découvrez l'histoire intime d'une femme remarquable à travers son parcours capillaire. Chaque récit est singulier, et nous espérons qu'il vous inspirera et vous donnera la force de surmonter vos propres obstacles. En partageant ces témoignages, notre objectif est de créer un espace de dialogue et d'inspiration pour vous aider à avancer, quelles que soient les épreuves que vous traversez.
VOICI SON HISTOIRE
Je m'appelle Clara j'ai 26 ans et je vis à Paris. Je travaille actuellement dans le secteur de la Mode
Peux tu nous dire comment etait ta chevelure ?
Mes souvenirs de mes cheveux sont flous, car je les ai perdus à l'âge de 5 ans. Mes parents m'ont dit que j'avais des cheveux très bouclés, de couleur marron avec des reflets dorés au soleil. Ils étaient épais et magnifiques ; tout le monde les admirait. Ma mère a même conservé une mèche dans un album photo, à côté de nos vieilles photos de famille (rire).
Quel rapport tu as entretenu avec tes cheveux ?
Pour être honnête, je n'ai jamais eu l'occasion de développer une véritable relation avec mes cheveux. Je les ai perdus si jeune. J'ai des souvenirs vagues de ma mère me faisant des tresses et de photos de moi avec de beaux cheveux. Quand je les regarde, cela ne me fait pas grand-chose, on dirait que c'est une autre personne (rire).
LE JOUR OU TOUT A BASCULE ...
C'était à l'âge de 5 ans ; ma mère m'a raconté qu'un soir, elle a remarqué que la brosse qu'elle utilisait pour me coiffer était pleine de cheveux. En y regardant de plus près, elle a vu un petit trou. Elle a paniqué et le lendemain, elle a pris rendez-vous chez le médecin, qui n'a pas su quoi dire et lui a prescrit des analyses de sang. D'après ma mère, la chute de cheveux s'est accélérée et, en quelques semaines, je n'avais plus rien. Ce fut très difficile à vivre pour mes parents. Ils ne comprenaient pas ce qui se passait et se sentaient coupables de ma situation. D'autant plus qu'il n'y avait apparemment aucun facteur déclenchant. Après plusieurs mois d'errance médicale et de nombreux examens, un dermatologue a diagnostiqué une alopécie universalis.
Au début, je pense que c'était surtout difficile pour mes parents. Ils ont cherché toutes sortes de solutions, allant des perruques pour enfants aux foulards spéciaux. Pour moi, l'alopécie était normale et cela ne me dérangeait pas tant que ça. Mais cela a commencé à être compliqué vers mes 8 ans, je pense. Lors d'une rentrée scolaire, les choses ont changé car j'ai été moquée par un élève. Cela m'a beaucoup affectée ; je ne comprenais pas. C'est à partir de là que la perte de cheveux est devenue un problème pour moi. Et à mesure que je grandissais, je comprenais l'importance des cheveux, surtout pour une femme. J'ai pris conscience de ce que j'avais perdu.
En arrivant en France, mes parents ont consulté de nombreux spécialistes, espérant trouver un traitement efficace. Le diagnostic restait toujours le même : alopécie totale. Les traitements proposés étaient coûteux, et les visites médicales ont été un fardeau émotionnel pour toute la famille. C'était une quête interminable, un labyrinthe sans issue. Et malheureusement, mes cheveux ne sont jamais revenus. Mes parents ont été mes soutiens. Heureusement, ils ont toujours été là pour me soutenir, répondre à mes questions et me réconforter lorsque ça n'allait pas. Ma mère a toujours fait de son mieux pour que je me sente belle et normale malgré mon alopécie.
Des moments difficiles ?
J'aimerais dire que non, mais ce serait un mensonge. Il y a eu des moments difficiles, surtout pendant l'adolescence et au début de ma vie d'adulte. Pendant longtemps, je suis restée célibataire. J'ai eu un petit ami bien plus tard que la plupart de mes amies, car je manquais de confiance en moi. Mon premier copain était charmant et semblait etre l'homme ideal
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